La mort de George Floyd, inhumé mardi 9 juin à Houston, au Texas, a déclenché une grande mobilisation dans le monde contre les violences policières visant les Noirs. Alors que l’opinion publique change aux États-Unis et que certaines villes envisagent de repenser leur approche de l’application de la loi en supprimant leur police locale, des syndicats de policiers montent au créneau.
« Les 375 millions d’interactions de la police avec le public chaque année sont, dans l’immense majorité, positives ». Un chiffre martelé par Mike O’Meara lors de sa conférence de presse. Le président du plus grand syndicat de policiers de New York explique : « On a tous lu dans la presse qu’au sein de la communauté noire, les mères ont peur que leurs enfants se fassent tuer par un policier sur le chemin de l’école. Ça n’existe pas ! Je ne suis pas Derek Chauvin. Ceux derrière moi ne le sont pas non plus. Il a tué quelqu’un, pas nous ! Arrêtez de nous traiter comme des animaux ou des voyous, et commencez à nous traiter avec respect ! »
Pour lui, la police de New York a été abandonnée ces derniers jours par les autorités locales. Dimanche, le maire de la ville s’est engagé à réduire le financement de la police pour rediriger une partie des fonds vers des programmes sociaux. Plusieurs projets de réforme sont aussi en préparation à la Chambre des représentants, notamment pour faciliter les poursuites judiciaires. Des projets jusqu’ici contrés par les puissants syndicats policiers américains.
Mais pour la première fois, ces derniers font face à un revirement de l’opinion publique. Selon un sondage publié par le Washington Post cette semaine, 69% des Américains pensent que le meurtre de Noirs par la police est un problème structurel.
Source: RFI