Le chef de la PNH met à prix la tête des membres du groupe « Fantom 509 »

A l’occasion du 25e anniversaire de la Police nationale d’Haïti (PNH), le directeur général voit des progrès mais aussi des défis comme celui imposé par la présence du groupe «Fantom 509».  Le numéro un de la PNH promet  récompenses et grades spéciales aux policiers qui s’engagent à traquer les «Fantom 509 et les criminels.»  

Après 10 mois passés à la tête de l’institution policière, le directeur général par intérim, Rameau Normil, a connu la pire crise de la force de police caractérisée par des revendications pour un mieux-être et une rébellion de certains agents. Ce vendredi 12 juin, dans ses premières déclarations publiques sur le groupe baptisé «Fantom 509», il les a qualifiés de « groupes criminels » qu’il faut pourchasser. Ceux qui s’attaquent aux biens d’autrui, brutalisent les citoyens qu’ils doivent servir et protéger, et décident de voler, violenter, tuer, mettre le feu aux institutions publiques, détruire les biens de l’Etat, gaspiller le matériel de l’Etat, tirer sur des immeubles publics et privés particulièrement la Direction Générale de la PNH, sont des « criminels ».« Le groupe Fantom 509 et tous les groupes criminels de la République doivent être des souvenirs pour le pays. Ils seront conjugués au passé. Policiers/policières, resserrons les rangs, soyons des serviteurs dignes de la République avec toute l’abnégation et les sacrifices que notre métier de policier nous impose. Une récompense, promotion (grade) spéciale à tous les policiers qui auront traqués les criminels notoires y compris les  Fantom 509 », a déclaré Rameau Normil. Les qualifier de « criminels qui enlaidit la belle image de la police de 1995 » n’est pas la seule décision adoptée par le chef de la police nationale. Il veut à tout prix se débarrasser de ces mauvaises graines pour restaurer la confiance de la population qui ne veut pas  être l’objet des brutalités au cours des manifestations singulières des membres du groupe criminel Fantom 509. « Il nous importe de regarder l’avenir avec optimisme car la PNH doit être cette police du futur. policiers/policières, extirpons ensemble les Fantom 509 de cette noble police de service public. Des moments d’égarement à tout être humain, mettons-y fin et ressourçons-nous  à 95, notre abreuvoir, notre point de départ, plein d’espoir et d’espérance pour recevoir le pardon de la population », a rappelé le DG.Dans son discours de circonstance, le directeur général de la PNH a pointé du doigt les égos des uns et des autres, les intérêts mesquins, partisans, claniques de luttes politiques sans grandeur qui prennent en otages des institutions publiques en les détournant de leur mission. «Quand le personnel d’une institution, comme la Police nationale d’Haïti, doit faire face à de telle situation, c’est la pagaille et le chemin scabreux du désordre, de l’indiscipline et de la faiblesse assurée », a-t-il invité.

Le commandant en chef de la PNH veut responsabiliser tous les policiers

L’actuel directeur général de la PNH a aussi insisté dans son discours sur le fait qu’un policier, à quelque niveau de responsabilité ou de grade qu’il se retrouve au sein de l’institution, a quelque chose à transmettre. Il a dit offrir son intégrité, sa compétence, sa loyauté, son honneur et sa fidélité au serment de policier comme arme de réplique à toute critique et l’offre en exemple pour armer les agents de police de courage afin qu’ils puissent répondre à leur devoir de policier digne.

« Sous mon commandement, la PNH doit faire autrement les choses. Nous ferons face aux adversités, aux contraintes et difficultés de toute sorte avec détermination, intelligence et savoir-faire, sans minimiser que les vieilles habitudes ont la vie dure. La vérité et la justice étant les meilleurs paravents de tout temps, je reste accroché aux idéaux d’équité et de probité qui m’ont toujours caractérisé », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, M. Normil  souligne que « son commandement entend prioriser toujours la méritocratie. C’est pourquoi il dit prêcher « l’harmonisation des compétences tant morale que physique qui oblige les agents de police à respecter les principes sacro-saints relatifs aux droits humains». Rameau Normil affirme mettre l’accent aussi sur la nécessité de «combattre les vieux démons au sein de la PNH par le renforcement de l’Inspection générale dite police des polices».

Ricardo Lambert

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Source: Le Nouvelliste

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