A l’occasion de la Journée Mondiale des Réfugiés commémorée le 20 juin de chaque année, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) salue le courage dont fait preuve les réfugiés-es pour survivre en dépit des difficultés auxquelles ils/elles font face à travers le monde. En effet, l’ONU estime à 80 millions d’Hommes, de femmes et d’enfants ceux et celles qui ont été contraints de fuir en 2019 la persécution, la guerre pour s’installer dans d’autres pays, en quête de protection et de mieux être.
La situation est davantage préoccupante pour un grand nombre de personnes réfugiées en ce temps de la COVID-19 où des structures et soins de santé ne leur sont pas accessibles. D’autres, travaillant en première ligne en tant que professionnels de la santé, n’hésitent pas à sauver des vies tout en risquant les leurs et celles de leurs familles.
Le GARR constate que les politiques migratoires de plusieurs gouvernements des pays d’accueil, déjà réputées d’êtres très sélectives, ont tendance à renforcer les pratiques discriminatoires, les persécutions, les violences à l’encontre des personnes réfugiées, en particulier celles d’origine haïtienne.
En Haïti, les demandeurs d’asile et réfugiés en transit connaissent aussi des difficultés liées à l’insatisfaction des besoins de base, tels que la nourriture, le logement et l’accès aux soins de santé. Dans le cadre d’un projet exécuté par le GARR en 2019 avec l’appui financier du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HRC), l’institution a accompagné 17 demandeurs d’asile dont 15 hommes et 2 femmes. Ces personnes avaient du mal à s’intégrer dans la société haïtienne en raison notamment des barrières linguistiques. Plusieurs se faisaient souvent arnaqués par des individus sans scrupules qui voulaient leur soutirer de l’argent sous prétexte qu’ils sont des étrangers.
A l’occasion de la Journée Mondiale des Réfugiés, le GARR tient à rappeler au gouvernement haïtien la responsabilité qui lui incombe de créer un cadre de protection pour les demandeurs d’asile et les réfugiés qui se trouvent sur le territoire national. Ce qui sera un signal clair pour favoriser de nouvelles négociations avec les principaux Etats récepteurs de migrantes et de migrants haïtiens.
Parallèlement, le GARR croit que les autorités haïtiennes doivent s’y mettre véritablement pour créer un climat sécuritaire dans les quartiers populaires et les principales villes du pays. Car, des milliers de familles fuient au quotidien leurs maisons et leurs quartiers squattérisés par des groupes armés, faisant augmenter ainsi le nombre de déplacés internes du pays.
Commémorer la Journée Mondiale des Réfugiés, c’est aussi agir avec humanité en faveur des demandeurs d’asile et des réfugiés tout en prenant des mesures pour protéger la vie et garantir le respect des droits de tout être humain quel que soit son statut.
Source: GARR